lundi 23 janvier 2012

Envier janvier...


Aucun désir de convaincre
de cet état d'être que celui
d'envier janvier...
D'être tempête. D'être
désert frigorifié.
D'être bourrasque cinglante,
vents malins qui propulsent 
vers l'avant. Poudrerie
larmoyante, aveuglante,
sans pitié pour l'arbre, le
marcheur, le chien laissé...



Mais Envier pour ressentir le
Désir et Plaisir solitaire
d'apprécier ce " premier " de
l'année. Air bien frappé, sec,
humide, opaque, transparent.
Les textures du
sol sont des graffiti, des
calepins de dessins au cent
coups de fusain. À certains
endroits mieux vaut glisser
sur des lames. Boire l'air cul
sec ! Rougir-des-joues.
Vérifier si l'équilibre nous
sied toujours. Cette terre
comprimée, enduite de blanc
solide, de glace noire, a
même un son, une acoustique,
une résonance !
Lors de chute extrême du
Celsius, le-pas-lourd-de-la-
botte fait gémir ce gros grain
blanc !



Envier janvier ce n'est pas
une recette. C'est s'accorder
au temps-du-calendrier.
Cesser de tirer la langue,
la patte, à cette période du
respirer autrement. Ouvrir
l'oeil pour revoir le Tout
saupoudré, blanchi, figé-
gelé, caché, jusqu'à se
présenter souillé d'un blanc
mal coloré. Capter pour le souvenir.
Ne pas perdre ou oublier que
l'hiver c'est la paire de skis,
de patins, de mitaines, de bottes....
Lorsque mes patins sont
accrochés, je roule à pieds.
Pas de pneus et mille
malheurs de motorisés pour
me faire damner ce climat
saisonnier.





La neige comme miroir.
Active, elle s'accroche aux
moult tonalités de lumières.
Elle s'accorde avec tout ce
qui bouge, existe autour
d'elle pour devenir écran.
À l'ombre. Au jour.
Entre chien
et loup. Au clair de lune.
À l'aube d'une autre...

Ses flocons unis sont un
tableau blanc et bienvenue
aux juxtapositions ! Même
acrobate, elle s'improvise
glaçon. Présenté suspendu
au singulier comme au
pluriel, c'est à soi de voir où
il s'installe lorsqu'il se fixe au
temps que l'air et le soleil lui
auront figé-vie.



Parfois des ciels si beaux,
si bleus intenses, orangés
ou rosés, vus derrière un
rideau !

























Pour un " colibri " qui se
souvient des nervures d'un
géranium. De l'intérieur, un
soleil de janvier sait
entretenir la chlorophylle qui
prospère.



Si mes pieds sont encore
gelés, bof ! J'envie janvier
la lunette au bout du nez...



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